Figure du thérapeute: entre mythe et caricature!


De Freud à Netflix: le psy dans l’imaginaire collectif…

La porte s’ouvre sur une pièce feutrée ni trop grande ni trop exiguë , les meubles d’un bois foncé sont imposants et chargés d’objets divers et de livres. Passé le seuil de la porte, se dévoile un fauteuil en cuir brun patiné et un divan dont l’accueil semble confortable. Le fauteuil est occupé par un homme âgé et barbu, fumant et absorbé par les propos de la personne allongée sur le divan… à moins que son imaginaire le transporte aux travers des volutes de fumées dans un espace subjectif inaccessible…

 

 

 

Ce récit fictif témoigne des archétypes classiques du cabinet d’un thérapeute encore profondément ancrés dans l’esprit de chacun d’entre nous.

 

Si l’image du célèbre psychanalyste Sigmund Freud vous vient à l’esprit, c’est tout à fait normal. Les clichés d’aujourd’hui sont en effet issus de ce siècle si riche tant pour la psychanalyse que pour le cinéma.

 

Le cinéma et la psychanalyse émergent à la fin du XIXe siècle. En 1895, les frères Lumière inventent le cinématographe, tandis que Josef Breuer et Sigmund Freud publient leur ouvrage « Études sur l’Hystérie », considéré comme le texte fondateur de la psychanalyse.

Ces débuts simultanés vont influencer cette nouvelle discipline qu’est la psychanalyse, alors encore méconnue du grand public.

 

Le cinéma surréaliste affectionne particulièrement la psychanalyse, l’inconscient et les personnages qui exercent la profession de psychologue car ils offrent un terrain propice à l’exploration de la psyché humaine, des conflits intérieurs et des traumatismes, autant d’éléments qui nourrissent l’inspiration des scénaristes. Comme le dit le psychiatre Irving Schneider :

« Si la psychiatrie n'existait pas, les films auraient dû l'inventer »

 

Les premières représentations au cinéma débutent entre 1920 et 1930 et ne cesseront d’être utilisées pour créer une atmosphère, une ambiance, une intrigue ou souligner des difficultés propres à certaines pathologies ciblées.

Une des premières oeuvres remarquables associant psychanalyse et intrigue policière est le film Spellbound (La Maison du docteur Edwardes), d’Alfred Hitchcock en 1945.

C’est le premier film à dépeindre positivement la figure du psychanalyste. En effet, entre 1926 et 1945, l’image du psychiatre ou psychanalyste était plutôt celle d’un charlatan ou d’un imbécile paresseux.

 

La fiction surréaliste accroche davantage les esprits que les productions qui visent à vulgariser la psychanalyse. Pour exemple, un long métrage muet produit en 1925 (Les Mystères d’une Âme, de Georg Wilhelm Pabst) retraçant fidèlement et correctement les théories de l’inconscient et du refoulement en se basant sur un cas traité par Freud mais dont la portée restera limitée.

 

Silence… ça psychanalyse!!!!

Le septième art va s’intéresser aux personnages incarnant la figure du « psy », favorisant les amalgames en englobant sous ce célèbre diminutif à trois lettres tous les corps de métier (psychanalyste, psychiatre, psychologue et psychothérapeute).

 

Les apports de la psychanalyse sur l’inconscient, les mécanismes de défense et la possibilité d’un travail permettant de comprendre ou du moins d’approcher son fonctionnement psychique pour se libérer d’entraves invisibles vont être détournés et transformés en leur contraire. L’inconscient, cet espace psychique sans physiologie déterminée, va devenir le siège de la part sombre, de la face cachée d’un individu. Le psy, potentiel détenteur des clefs de cette part invisible usant de technique telle que l’hypnose pour obtenir ce qu’il désire.

 

Source féconde, l’imaginaire des scénaristes va créer un personnage psy menaçant, fourbe, manipulateur disposant parfois de capacités psychiques proches des pouvoirs des super-héros d’aujourd’hui, tueur psychopathe et même cannibale (Hannibal Lecter ou Split… pour ne citer que ces deux là!)!

 

Lorsque le personnage de psy n’est pas un criminel psychopathe, le cinéma tourne la profession en dérision au sein de comédies dépeignant le thérapeute comme un charlatan somnolent, incompétent, muet ou s’exprimant par onomatopée.

Un cliché bien ancré dans les comédies est celui du rapport de force naturel qui s’installe entre le thérapeute et le patient au cours d’une séance, pouvant mener à la domination du sujet par un psy « tout-puissant ».

 

L’influence des nombreuses méthodes d’analyse et de développement personnel provenant des États-Unis sont exploitées dans les films et séries dans lesquels on peut voir le thérapeute adopter une posture de coach en instaurant une dynamique de performance, prodiguer des conseils voire des injonctions ou donner son avis. La proximité et l’intervention active du psy dans la vie de son patient débouche sur des situations cocasses et non déontologiques rompant ainsi avec les principes de distance et de confidentialité (par exemple, série récente - Shrinking).

 

Tantôt criminel dangereux, tantôt professionnel incompétent, les oeuvres cinématographiques tendent depuis quelques décennies à dresser un portrait plus réaliste bousculant ainsi les représentations établies (Will Hunting - The Son - entre autres).

Mais depuis une décennie, c’est au travers des séries que les transformations et les influences sont les plus notables.

« Elles sont devenues des portes d’observation sur le monde, donnant ainsi accès à la découverte de différentes cultures et de leur humanité (Boutet, 2015). Mais, avant tout, les séries parlent de nous. Elles nous interpellent, suscitent des interrogations, produisent du sens et invitent à de multiples interprétations (Boutet, 2015). »

 

S’agissant de la psychanalyse, la série En Thérapie (Éric Toledano et Olivier Nakache) rigoureuse adaptation de la version israélienne, Be Tipul ouvre un nouveau champ et offre un regard inédit de ce qui peut se jouer au sein d’une consultation.S’appuyant sur des faits historiques majeurs et récents, la série invite le téléspectateur à prendre place dans le huis clos du cabinet d’un psychanalyste et à y suivre l’histoire de quatre personnages et un couple. L’immersion complète, que ce soit dans l’intimité du cabinet, la diversité des difficultés abordées, la liberté de parole au sein d’un cadre sécurisant ou encore la figure du psychanalyste présentée comme une personne « ordinaire », permet de relativiser la prise en charge de la santé mentale en la rendant accessible à tous.

 

Entre clichés et stigmatisation…petit tour d’horizon non exhaustif!

En dépit de la crise épidémique mondiale, de la mise en exergue de la souffrance psychologique majeure ressentie par l‘ensemble de la communauté et de l’importance de la prise en charge de la santé mentale, consulter un thérapeute pour prendre soin de soi reste entravé par un certain nombre d’apriori.

 

Au delà de ce qui vient d’être présenté et qui peut apparaître comme amusant, certains stéréotypes pèsent encore fortement.

 

#Il faut être « fou » pour consulter!

Cette idée encore profondément ancrée dans les esprits s’inscrit dans l’héritage de l’histoire de la psychiatrie, notamment au XIXéme siècle. A cette époque, les lieux de soins - communément nommés asiles - accueillent les personnes souffrant de troubles mentaux non seulement pour les soigner mais aussi pour les isoler du reste de la société!

Ainsi se construit une représentation des soins psychiques étroitement liés aux pathologies mentales sévères, aux hôpitaux psychiatriques et aux camisoles physiques et/ou chimiques. Le terme « psy » est alors naturellement assimilé à la « folie » et autres troubles psychiatriques lourds.

Cette vision est renforcée par les représentations véhiculées dans le cinéma et les séries télévisées, où les scènes dramatiques et les personnages instables conduisent le spectateur à associer systématiquement la psychothérapie à des cas extrêmes.

 

#Ce n’est pas pour moi, c’est pour les autres…

Croyance également fréquemment évoquée, celle selon laquelle pour consulter un thérapeute, il faille traverser une crise existentielle, un drame personnel ou des difficultés classées sous le superlatif « hyper »!

 

#En quoi parler à un inconnu peut-il m’aider?

Il ne s’agit pas d’une simple discussion, mais plutôt de mettre en mots des éprouvés, des ressentis et des émotions. Cet exercice est bien plus complexe qu’il n’y paraît, car il implique de se pencher sur soi-même.

Contrairement à un ami ou à un membre de la famille, les interventions de cet inconnu ne seront pas biaisées par ce qu’il pense connaître de vous, par un jugement, une expérience similaire comme exemple ou autres conseils avisés.

C’est un échange qui se déroule dans un espace neutre et sécurisant au sein duquel toute parole sera accueillie libre de tout enjeu relationnel. De surcroît, au delà de ce lieu suspendu, cet inconnu vous offrira une écoute active, empathique et dénuée de jugement entièrement concentrée sur vous et vos propos.

 

Illustration (fictive)

Claire, 38 ans, consulte pour la première fois après une séparation difficile. Elle ne sait pas vraiment par où commencer, et ses premiers mots sont hésitants, comme si elle cherchait ses phrases. Au fil des séances, elle évoque une sensation persistante d’étouffement, une impression de devoir toujours “aller bien” pour les autres. En mettant en mots ce ressenti devant un thérapeute — un inconnu, mais un témoin neutre et bienveillant — elle découvre qu’elle n’a jamais eu l’espace pour exprimer sa colère, sa tristesse, ou même ses désirs. Ce qu’elle croyait être une simple “rupture difficile” devient le point de départ d’une exploration plus profonde : celle de son rapport à elle-même, à ses besoins, à son histoire familiale. Le fait de parler, dans ce cadre particulier, lui permet non seulement de se libérer d’un poids, mais aussi de se réapproprier sa propre voix.

 

#Le « psy » ne parle pas!

 

L’idée selon laquelle le thérapeute demeure impassible et muet est tenace! Il regorge en outre d’un cortège de clichés propre à cette posture taciturne!

 

A nouveau, cet apriori très souvent accentué au cinéma comme dans les séries, fait référence à la posture adoptée par le psychanalyste auprès d’un patient qui effectue une psychanalyse. La représentation du « psy » positionné dos à son patient allongé dans le divan est également issue du courant psychanalytique. Au sein de ce courant, le thérapeute tend à se faire oublier pour laisser l’espace nécessaire au déploiement des pensées du sujet et à la libre association de celles-ci,

Dans cette approche, le silence est donc intentionnel et un véritable outil, mais, et cela sera évoqué par la suite, les amalgames sont nombreux entre les divers « psy « .

 

En outre, si un silence s’installe, en dépit du type d’approche ou de thérapie, et que cela génère un malaise, il faut s’en saisir et poser la question au thérapeute afin de comprendre et de mettre en mots ce qu’il suscite. Ce temps d’arrêt dans la séance est un outil pour le thérapeute, et en conséquence pour la personne qui consulte, un espace nécessaire pour « infuser » ce qui vient d’être dit, pour l’introspection, pour appréhender ce que cela fait en soi. Parfois, les mots manquent fassent aux ressentis et aux émotions suscités par le discours et il faut alors du temps, et donc du silence, même inconfortable, pour mettre du sens et explorer ce qui émerge alors (images, souvenirs, pensées, émotions, sensations…)

 

Le silence du thérapeute n’est pas une absence, un jugement ou une ruse, bien au contraire, il s’agit d’un espace nécessaire aux processus psychiques appuyés par une présence douce, contenante et soutenante indispensable à la mise en sens.

 

Un « psy »… des « psy » … Tous les mêmes non?

 

Le monde est une palette de nuances et de subtilités, qu’il s’agisse de choisir la teinte d’un tissu ou de sélectionner le chirurgien approprié pour les soins attendus. Le bleu céruléen diffère du bleu cyan, et un chirurgien orthopédiste ne peut pas traiter un problème cardiaque.

Dans le domaine des « psy », c’est la même chose (^-^)

 

  • Le psychiatre

 

Seul « psy » a avoir le titre de médecin. Le cursus débute par les études de médecine « générale », avant de se spécialiser en psychiatrie — soit plus de dix années de formation après le baccalauréat.

En qualité de médecin spécialiste des troubles mentaux, il est également le seul « psy » à pouvoir prescrire des médicaments.

 

Le psychiatre peut exercer au sein d’une grande variété de structures (secteur public, privé, libéral, médico-social, équipes mobiles, activité d’expertise, psychiatrie de secteur, urgence, addictologie, pédopsychiatrie, unités mères/bébés, périnatalité, parentalité, psychiatrie de la personne âgée, ethno-psychiatrie, SMPR (Service médico-psychologique régional pour les détenus), UHSA (unités d’hospitalisation spécialement aménagées pour les détenus), UMD (unités pour malades difficiles).

 

Le psychiatre, comme tout médecin, et à la différence des autres « psy », est habilité à poser un diagnostic, prescrire un traitement si nécessaire voire requérir une hospitalisation en cas de troubles graves susceptibles de mettre la vie du patient ou tout autre personne en danger.

 

Selon sa formation complémentaire et sa sensibilité clinique, le psychiatre peut adopter une posture plus ou moins psychothérapeutique, intégrant l’écoute, l’entretien clinique ou des approches spécifiques.

Au-delà de l’acte médical, le psychiatre accompagne des parcours de vie souvent complexes, où l’écoute et la compréhension des souffrances psychiques sont centrales.

 

  • Le psychologue

 

La profession de psychologue en France, est une profession réglementée, (gérée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), ce qui se définit comme suit:

« Ce sont des professions dans des secteurs d’activité ou professionnels très variés dont l’exercice est subordonné à la possession d’un diplôme ou à une condition formelle de qualification. Leurs critères d’accès ou leurs conditions d’exercice sont encadrés par des obligations réglementaires exigées par l’État (https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/psychologue-une-profession-reglementee-en-france-46456)".

 

L’obtention du titre de psychologue requière la validation d’une licence ainsi que d’un master 2 en sciences humaines et sociales comprenant un mémoire de recherche et un stage de professionnalisation indispensable pour l’obtention du titre. Ce cursus s’effectue en cinq années minimum. La formation repose sur la théorie psychologique, la méthodologie de la recherche et les techniques d’évaluation (tests, entretiens, observations).

 

A partir du master, l’étudiant s’oriente vers une « spécialisation », c’est à dire que s’ouvre alors l’opportunité d’affiner des compétences en s’inscrivant vers une orientation plus précise comme celle que j’ai choisit et qui s’intitule « psychologie clinique, psychopathologie et psychologie de la santé » et qui a orienté ma pratique vers le domaine analytique.

 

L'orientation analytique / psychodynamique invite à la rencontre avec soi-même aux fins de soulager toute souffrance psychique et d’accéder à une meilleure compréhension du monde interne propre à chacun. Ce monde interne constitué de notre histoire personnelle, de nos souvenirs, des expériences douloureuses et/ou traumatiques, de nos ressentis, de nos émotions et représentation du monde dans lequel nous évoluons agit (très majoritairement) en arrière plan de notre conscience sans accès direct.

 

Freud a utilisé l’allégorie de l’iceberg pour mettre en exergue qu’une grande partie de notre vie psychique demeure inconsciente; dans l’ère du temps, il serait possible de comparer ce qui s’opère au sein de notre psychisme à l’actualisation d’une application. Une forme de mise à jour constante inaccessible mais opérante. Notre vie psychique inconsciente en perpétuel mouvement et agissant à notre insu peut perturber l’équilibre psychique et entraver nos aptitudes, nos relations personnelles et/ou professionnelles, générer un mal être et la répétition de schémas comportementaux inadaptés susceptibles d’empêcher la réalisation d’objectifs personnels et professionnels.

 

La psychothérapie psychodynamique offre un espace sécure et suspendu dans le temps permettant à travers l’expression libre des affects, des émotions et sensations éprouvées d’établir les liens entre les divers éléments constitutifs de notre monde intérieur. La prise de conscience de ce qui se joue en chacun de nous (conflits, noeuds, blocages, anxiété, stress, mécanismes de défense…), la mise en sens et l’acceptation de son fonctionnement vont permettre une meilleure connaissance de soi et induire des transformations psychiques.

 

L’exercice de la profession de psychologue est impossible sans l’obtention du titre de psychologue. De surcroît, les psychologues sont inscrit au sein du Répertoire Partagé des Professionnels de Santé (RPPS), référentiel permettant d’identifier les professionnels.

Au delà de ce cursus universitaire obligatoire pour l’obtention du titre de psychologue et donc l’exercice de la profession, de nombreuses formations complémentaires viennent enrichir les techniques et outils des psychologues en exercice.

 

Le psychologue est donc un praticien mais pas un médecin, il n’est donc pas en mesure d’établir un diagnostic ou de prescrire des médicaments, néanmoins, il maîtrise un certain nombre d’outils d’évaluation support au diagnostic (test psychométrique, test projectif, observation, entretien).

 

Les domaines et contextes d’exercice sont très variés:

  • établissements scolaires et services de l’Éducation nationale
  • hôpitaux et centres médico-psychologiques (CMP)
  • cabinets individuels ou pluridisciplinaires
  • structures médico-sociales (foyers, IME, CMPP)
  • entreprises (prévention des risques psychosociaux, coaching, ressources humaines)
  • associations d’aide aux victimes ou d’accompagnement des personnes en situation de handicap.

 

  • Le psychothérapeute

 

Auparavant dispensé de tout cadre juridique, l’usage du titre de psychothérapeute est réglementé et protégé en France depuis 2010, ainsi seuls les psychiatres, les psychologues cliniciens, les psychologues non cliniciens sous certaines conditions (stage professionnel de 500h), les personnes ayant obtenu un diplôme de psychothérapeute délivré par un institut de formation agréé peuvent faire usage du titre de psychothérapeute.

Les personnes n’appartenant à aucune de ces catégories ne peuvent plus légalement faire usage du titre de psychothérapeute c'est le cas des autres appellations comme les : psychopraticiens, sophrologues, coachs, praticiens en hypnose… 

 

  • Le psychomotricien

 

Il s’agit d’un professionnel de santé paramédicale dont la formation s’effectue sur trois années se clôturant par l’obtention d’un diplôme d’état (DE). Ses compétences professionnelles sont définies par l’Article R-4332-1 du Code de la Santé Publique :

 

« La psychomotricité est un domaine des sciences humaines qui s’intéresse aux interactions entre motricité, sensorialité, cognition et psychisme dans leur contexte émotionnel et relationnel tout au long de la vie. Elle se définit donc comme l’ensemble des phénomènes relatif à l’expression et à la régulation des événements à la fois moteurs et psychologique au niveau du corps » (Fédération Française des Psychomotriciens).

 

Avant toute intervention, le psychomotricien réalise un bilan psychomoteur prescrit par un médecin.

 

Pour de plus amples informations et découvertes des caractéristiques de cette profession, je vous invite à consulter ce site comprenant de multiples informations et supports:

https://fedepsychomot.com/beneficier-de-soins-psychomoteurs/

 

  • Le psychanalyste

 

Contrairement aux trois précédents titres évoqués ci-dessus, celui de psychanalyste n’est pas strictement réglementé en France. Il peut donc par défaut, être usité par « tous »!

Néanmoins, cette profession s’organise autour de fédérations ou sociétés savantes telles que la Société Psychanalytique de Paris ou l’Association Psychanalytique de France qui fixent leurs propres critères de formation et d’agrément. Ces critères comprennent généralement une formation théorique approfondie, une psychanalyse personnelle et une supervision clinique. L’appartenance à ces sociétés offre une garantie de formation et d’éthique, mais elle reste facultative.

Les enseignements théoriques reposent sur la psychanalyse freudienne et les écoles post-freudiennes ainsi que sur une analyse personnelle longue et approfondie dite « didactique » auprès d’un membre de la société, essentielle pour développer la capacité d’écoute et d’interprétation.

Au sein d’un cadre sécurisé centré sur la parole et les silences, le psychanalyste explore les mécanismes inconscients tels que le transfert, les résistances, les rêves, les lapsus ou actes manqués afin de permettre une transformation profonde davantage qu’une résolution rapide des difficultés rencontrées.

 

#Une thérapie pour les derniers recours…. À la recherche de la solution miracle!

 

Encore trop souvent envisagée comme dernier recours lorsque toutes les autres options ont été tentées, débuter un processus de travail psychique dans l’urgence risque de ne pas apporter l’occurrence escomptée et de surcroît, subir le revers d’une souffrance non apaisée accentuée par l’angoisse et interrompre le travail avant même qu’il ne débute réellement.

 

La thérapie doit être envisagée avant tout « point de rupture » et non dans l’urgence ou mal être profond pour permettre une exploration personnelle et ainsi pouvoir identifier les « points de faiblesses » susceptibles de fragilisée sa santé mentale.

 

Mettre en mots pour entendre ce qui se pense, en prendre conscience pour y mettre du sens, les petits comme les grands maux de la vie pour laisser émerger les émotions plutôt que les fuir ou les repousser.

 

##Le « psy » va savoir ce que je pense et pouvoir me manipuler!

 

La croyance du psychologue-télépathe trouve son origine avant tout à l’écran et ce depuis un siècle!

N’est pas la sorcière rouge ou Jean Grey qui veut!!!

La littérature et les séries télévisées relaient également ces archétypes et engendrent une certaine méfiance vis-à-vis de ces professions « psy ».

Pour autant, si cela est nécessaire de le préciser, tout thérapeute « psy » est dépourvu de toute faculté surnaturelle et ne peut en aucun cas lire les pensées d’autrui ou tout savoir de lui en un battement de cil! Le « psy » qui accueille une personne en consultation ne possède aucune connaissance sur elle. C’est la personne elle-même qui détient ce savoir. L’objectif du psychologue est de l’aider à découvrir cette connaissance.

 

S’agissant de l’aspect manipulation, ce comportement également fréquemment employés par les scénaristes pour intensifier le scénario d’un film ne se rencontre pas en thérapie. Tout « psy » possède un cadre, une éthique et s’applique à respecter le secret professionnel.

La relation thérapeutique étant primordiale pour le bon déroulement du travail, il est essentiel d’être à l’aise et de se sentir en confiance. Si à la troisième séance, un sentiment d’inconfort persiste ou que la/les méthodes proposées ne conviennent pas, cela signifie qu’il est nécessaire de  se tourner vers un autre thérapeute. Sans découragement et en conservant la détermination et la volonté à s’ancrer dans le travail sur soi, car il s’agit de relationnel humain, que ce domaine est éminemment complexe et que l’accordage avec un thérapeute peut prendre un peu de temps.

Et parce que justement le « psy » ne possède aucune faculté mentale particulière et qu’il n’est pas non plus en mesure d’évaluer avec exactitude ce qu’un silence, une attitude ou une hésitation signifie, il ne faut jamais hésiter à poser des questions.

 

#Quand on commence une thérapie cela dure des années voire toute la vie!

 

Ce cliché comme une « fausse » excuse? Ou un renvoie à une crainte fondée sur une subjectivité sous-jacente mais non consciente?

 

Il n’y a pas de durée « standard », seulement un thérapeute qui s’adapte aux besoins de la personne qui consulte. Hormis pour certaines prises en charge (thérapie cognitivo-comportementale ou brève) ou le nombre de séances est co-déterminé par un contrat thérapeutique au cours des deux premiers rendez-vous.

 

Le type de prise en charge et de méthode sont donc deux éléments impactant la durée d’une prise en charge.

 

Ensuite, intervient le ou les objectif(s)? Pourquoi le besoin de consulter est ressenti? Certains malaises se résolvent en quelques séances quand d’autres nécessitent un travail sur un temps plus long.

 

La fréquence des séances influence également la durée. Flexible, elle s’adapte aux besoins et souhaits de la personne. Rien n’est figé ni immuable, donc tout peut-être envisagé.

 

Ne considérez pas la thérapie comme un affect négatif mais comme une opportunité voire une chance de mettre du sens, de comprendre votre monde intérieur, comment il fonctionne et même peut-être pourquoi il s’articule ainsi.

 

Pour finir ou commencer… soyez à l’écoute de votre monde intérieur.

« Grandir n’est pas s’enrichir de quelque chose de nouveau, mais découvrir ce que l’on a déjà à l’intérieur. » — Alexandre Jollien.

 

Sur le chemin de la découverte de soi, riche à n’en pas douter mais potentiellement effrayant également, c’est plus facile s’il on est accompagné et soutenu.

 

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